Chronique du Vendredi 15 juillet 2022

Ma Jeunesse exaltée (Festival In)

« Quelque chose vient ! Quelque chose vient toujours. Et si rien ne venait ? » Poète oublié, Alcandre perçoit chez un livreur de pizza, l’insolence et l’exubérance d’un nouvel Arlequin. Flanqués d’un quatuor de jeunes acteurs, l’histrion et son mentor préparent des canulars qui seront les pierres angulaires d’une tétralogie épique. Les débuts d’Arlequin ? Un poème falsifié qui place la poétique à l’épreuve des vanités. La trahison d’Arlequin ? La contrefaçon d’une sainte. La mort d’Arlequin ? Dans un restaurant cannibale prisé des puissants. Le triomphe d’Arlequin ? Une fausse mort et une résurrection. Olivier Py s’approprie avec Arlequin une figure mythique de la comédie qui, calissonnée, rapiécée et multicolore devient le héros flamboyant d’une quête vers la transcendance. Au cœur du gymnase Aubanel, l’auteur-metteur en scène et Pierre-André Weitz son fidèle scénographe, réinstallent le décor en bois vernis, imaginé vingt-sept ans auparavant pour La Servante. Frappé du sceau d’Arlequin, le proscenium devient machine à jouer pour dix acteurs et deux musiciens, lancés dans une fresque tragi-comique. Aux côtés de Céline Chéenne, actrice de La Servante, de Bertrand de Roffignac, Arlequin d’évidence, et de Xavier Gallais, Alcandre fanatique de Rimbaud, une nouvelle génération d’interprètes anime une épopée oscillant entre manifeste, célébration et pèlerinage. Une pièce de transmission, un passage de relais.

Ma Jeunesse exaltée de Olivier Py est publié aux éditions Actes Sud-Papiers.

Ma jeunesse exaltée
Gymnase du lycée Aubanel

Distribution

Avec Olivier Balazuc, Damien Bigourdan, Céline Chéenne, Pauline Deshons, Emilien Diard-Detoeuf, Xavier Gallais, Geert van Herwijnen, Julien Jolly, Flannan Obé, Eva Rami, Bertrand de Roffignac, Antoni Sykopoulos

Texte et mise en scène Olivier Py
Scénographie, costumes et maquillage Pierre-André Weitz

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